Alausi-Cuenca-Loja, nos derniers jours en Equateur

DSC_6538Après une courte escale à Riobamba où on en profite pour faire l’école (si si !), on part en direction d’Alausi pour prendre le train de la Nariz del Diablo. Cette ligne de chemin de fer a été construite pour rejoindre deux vallées. Auparavant, il fallait deux semaines de marche et le chemin était impraticable en cas de pluie. DSC_6611La ligne a donc été construite à grands renforts de prisonniers et d’esclaves à qui on promettait la liberté en cas de survie au chantier !!!!

C’est maintenant une ligne touristique permettant d’observer de très beaux paysages andins. Au guichet, la dame nous regarde bizarrement quand on dit qu’on n’a pas réservé de places mais nous en trouve quand même 5, ouf ! L’escapade est jolie, avec quelques danses traditionnelles aux arrêts et l’obligatoire photo sur un lama pour les enfants ! On tente un met traditionnel à midi (tigrillo) mais nos estomacs semblent en désaccord et c’est François qui termine la part de tout le monde. De retour à Alausi, on complète notre repas de midi et on reprend le bus pour Cuenca à 4h30 de route !

On arrive de nuit à Cuenca et pour la première fois depuis le début de notre voyage, aucun taxi ne veut nous prendre, prétextant que nous sommes 5 et qu’il faut donc une voiture plus grande…. On est perplexe…. D’habitude on se met facilement à 7 dans ce genre de voiture. On imagine que c’est parce que la course est trop petite et on part à pieds dans la ville en tirant nos « trop grosses » valises et en portant nos sacs à dos. La fatigue se fait un peu sentir sur le chemin. Il faut dire qu’on a déjà 6h30 de bus et 2h de train dans les pattes depuis le matin. La ville nous semble immense après les petits villages traversés jusque-là. On arrive finalement à l’auberge de jeunesse dans laquelle on logera 3 nuits. On a pu privatiser un dortoir et on se sent donc comme à la maison.
DSC_6637Le lendemain, on part à l’assaut de la ville. On se sent presque de retour en Europe. Les rues sont larges, avec des trottoirs et des feux de circulations et il y a beaucoup de monde. On y passe beaucoup plus inaperçus. On fait un tour par le parque Calderon pour voir les Cathédrales (l’ancienne et la nouvelle). On tente une visite du musée du squelette mais il est fermé. On se décide pour une promenade le long du rio Tomebamba et en chemin on visite un musée archéologique. Là, on tombe sur une classe d’adolescents en sortie culturelle qui n’en peuvent plus de voir nos trois petits blondinets. Ils tentent l’anglais pour leur parler mais comme ils restent muets, ils se tournent vers moi pour me demander d’où on vient. A la réponse de Suiza, le groupe dépêche un autre ambassadeur qui se lance dans quelques phrases en allemand. Je lui réponds dans mon plus beau hochdeutsch que, en fait nous parlons français…. Pas de réponse, mon allemand doit vraiment être mauvais !!!! Je retente l’expérience en espagnol. Nouveau mouvement de foule et une nouvelle ambassadrice et amenée sur le devant de la scène pour nous sortir tout ce qu’elle sait dire en français ! Entre temps, les ados ont sorti leur smartphones et mitraillent les enfants, surtout Samuel, en fait qui fait fureur auprès des filles grâce à ses yeux bleus ! Le pauvre est un peu dépassé par la situation… On ne manquera pas de lui rappeler plus tard, qu’il a fui devant une dizaine de filles qui voulaient lui faire des caresses !!!!!
On se quitte au son de « Je t’aime Samuel » (en français dans le texte) et on visite enfin le fameux musée. Dans l’après-midi, on fait un tour par une fabrique-magasin de chapeaux Panama, emblèmes de la région et… on craque… faut dire, c’est tellement compacte à transporter des chapeaux…
Pendant la nuit, on fait face à notre première maladie et on reste donc tranquilles le matin suivant. Balade dans les rues de Cuenca l’après-midi et plusieurs tentatives auprès du musée du squelette qui reste malheureusement définitivement clos. On rencontre une autre famille très sympa en « congé prolongé » qui descendent les Amériques en une année. On échange quelques points de vue. Peut-être que nous recroiserons au Pérou ?

Le lendemain, c’est le départ pour Loja, notre dernier point de chute tout au sud de l’Equateur. Comme il y a une cuisine, on fonce faire des courses. Plus de riz pendant 4 jours, youpie !!!
Loja est une jolie ville aux bâtiments très décorés et colorés. Notre appartement a plusieurs chambres mais malheureusement, le wi-fi promis ne fonctionne pas. On râle un peu car on voulait programmer la suite péruvienne de notre périple et avancer notre site  ! Les propriétaires semblent dépassés par la technologie et François se retrouve à régler le router de l’hôtel dont dépend notre appartement. Au moins, là-bas ya du réseau et François fait donc de nombreux allers-retours entre l’hôtel et l’appartement, ordi sous le bras.
Depuis Loja nous visitons le village de Vilcabamba niché à 1858 mètres. On tombe par hasard sur le dernier jour d’une fête religieuse et nous assistons donc à la procession de Jésus à travers le village. Nous filons ensuite à la réserve forestière de Rumi Wilco où l’on peut faire de belles balades. On commence par longer une rivière. L’appel de l’eau étant le plus fort, faut dire il fait très chaud, on pic nic au bord d’une bathing spot et les enfants finissent en maillot de bain ! Après le repas de midi, on se lance à l’assaut d’un parcours à flanc de colline pour prendre de la hauteur. En vérité, ça grimpe super sec et en plein soleil. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte que notre réserve d’eau est épuisée… euh… ben on s’encourage du mieux qu’on peut et on arrive au somment un peu sur les rotules ! La vue est magnifique et le chemin pour redescendre vertigineux. Une fois de retour au village, on se rue dans le premier magasin pour acheter des litres d’eau qu’on vide sur le champ. Des jus de fruits frais et des glaces seront un complément parfait.


Le deuxième jour, nous partons au parc national du Podocarpus, qui est une réserve contenant une densité incroyable de faune et de flore. On esquive les 8,5km de marche d’approche en prenant un taxi. La route est en fait une piste pleine de nids de poules le long de falaises. On regarde pas trop par la vitre et on attend que ça passe. Une fois en haut, on entame la marche du Mirador. On grimpe en pleine forêt tropicale, c’est magique et en plus on est tout seul. La vue est de nouveau impressionnante une fois en haut. Des nappes de nuages bas rendent le paysage très mystérieux. Whaou ! Au retour, on doit faire les 8,5km à pieds. On observe plusieurs beaux oiseaux et une sorte de grosse fouine à trompe dont j’ai déjà oublié le nom.

Le troisième jour, on pensait visiter Zaruma, un autre petit village mais les horaires des bus ne sont pas compatibles avec notre organisation. On se rabat donc sur un parc de Loja (Jipiro) qui reproduit quelques bâtiments célèbres (tour Eiffel, pont de venise, cathédrale St-Basile,…) C’est excessivement kitch mais les enfants adorent, surtout qu’on peut faire du tobogan à l’intérieur des bâtiments. L’après-midi, on file au centre de Loja pour la difficile mission de se procurer des Nuevo Soles péruviens…. C’est hyper compliqué ! Les banques n’en ont pas et ne savent pas du tout comment s’en procurer !! On commence par essayer de retirer des dollars. La deuxième banque sera la bonne. Ensuite, on se rend encore dans trois banques supplémentaires pour qu’enfin on nous indique que pour faire le change, il faut aller dans une agence de voyage, ben oui, quoi, située un peu plus loin. L’agence est fermée jusqu’à 15h…. Contraints et forcée, on se rabat sur des glaces pour passer le temps. C’est donc dans nos doigts tout collants que nous tiendrons fièrement nos quelques billets péruviens ! OUF, mission accomplie !

Et voilà, l’Equateur, c’est fini ! Le bilan est très positif pour tout le monde. Les gens sont chaleureux, plutôt aidants et arrangeants. Les bus sont pratiques et fréquents et les routes en bon état. Le temps était avec nous, on n’a eu que quelques gouttes de pluie. Les Galapagos étaient magiques, l’Amazonie étonnante, les volcans impressionnants, les marches aventureuses et la nourriture locale !

Notre Equateur…

Les transports en quelques chiffres…

Heures de bus : 40h
Heures d’avion : 5h
Heures de train : 5h
Heures de pirogue : 15h
Heures de bateau : 6h
Heures de mulet : 30 minutes
Et beaucoup d’heures de taxi, de bus de ville et de marches à pied !

Les spécialités que nous avons mangées / bues

Ceviche
Empanadas
Salchipapas
Canelazo
jugo de tomate de Arbol
Seco de pollo
Pan de Yuka
Tigrillo
Et plein d’Almuerzos !

Voilà quelques mots des enfants : Qu’est-ce qui vous a surpris en Equateur ?
Samuel : Les gens portent beaucoup plus de chapeaux et tout est plus décoré.
Alix : On met les têtes des enfants dans les gâteaux pour fêter leur anniversaire.
Romane : On voit plus de personnes pauvres. On pèse les tortues.

Qu’avez-vous préféré en Equateur ?
Alix : Les Galapagos et l’Amazonie
Romane : Les marches et les baignades dans les parcs
Samuel : Prendre un bus à deux étages

Que n’avez-vous pas aimé ?
Romane, Samuel et Alix : Le bateau à bosses pour aller à Isabela et la marche trop chaude à Vilcabamba

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