On dirait le sud….

DSC_1963Après un court vol et un passage au-dessus du désert de sel australien, nous atterrissons à Adélaïde, sur la côte sud de l’Australie. Il y fait encore très très chaud mais l’air marin rend la chaleur plus supportable. Une fois posé, dans notre airbnb très asiatique (histoire de s’habituer), on part assez vite chercher à manger et on s’arrête dans un suhsi train plébiscité par les enfants avant de passer par le quartier de Chinatown histoire de rester dans le thème. Un petit tour par la rue commerçante et une dégustation de glace championne du monde plus tard (si, si, y’avait même la coupe !), nous voilà de retour dans notre logement pour une fin de journée plus tranquille.

DSC_1995Comme on n’avait plus rien préparé ni réservé pour la suite de notre voyage, on passe la soirée sur Internet car en plus y’a du WI-FI gratuit et on trouve in extremis une voiture pour le surlendemain, des places sur le ferry et un logement pour Kangaroo island pour le jour suivant. On cherche aussi notre futur logement à Sydney, car on est dans la peak season (à traduire par la méga super très haute saison) et cela complique quelque peu le schmilblick.
On passe notre deuxième jour à Adélaïde à faire un tour de ville en free bus et à marcher un peu le long de la rivière, et visiter le muséum de sciences naturelles qui comporte tout un étage dédié à la culture polynésienne On en profite pour faire un peu d’école et pour faire enfin éclore nos œufs de crocodiles reçus à Noël. (Non c’est pas des vrais crocodiles…)

Adelaide Goal
Adelaide Goal

Le lendemain, François part chasser la voiture. Une fois sur place, il se dit que malgré que nos affaires renvoyées la semaine passée, nous n’arriverons pas à tout faire rentrer dans la voiture prévue pour nous. Après quelques négociations et une petite rallonge, la voiture s’agrandit suffisamment pour y entasser toutes nos affaires et tous nos enfants !!! On l’étrenne en partant visiter une ancienne prison d’Adélaïde en service jusqu’en 1988. La visite est intéressante mais aussi dérangeante car cette prison a été une de celle utilisée pour les exécutions et nous faisons face à plusieurs questions de nos enfants finalement moins perturbés que nous face au mécanisme utilisé pour les pendaisons… L’après-midi, on tente une visite d’une fabrique de jouets en bois, mais l’usine est fermée et le magasin décevant avec ses jouets made in china, un comble !!! Cette excursion nous permet toutefois d’entrapercevoir la région viticole autour d’Adélaïde et de beaux paysages.

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Le lendemain, nous partons pour le Cap Jervis, d’où nous devons prendre le bateau pour Kangaroo Island à 15h. Comme on a largement le temps, on décide de remplir notre promesse que chaque enfant puisse choisir son restaurant le jour de son anniversaire. Comme il n’y avait pas vraiment de choix de restaurants au centre, Samuel peut encore faire valoir son droit et décide d’aller manger des pizzas. On se retrouve dans la fameuse chaîne du même nom à profiter du menu tout compris et le temps passe… un peu vite… Lorsqu’on se rend compte de l’heure, on file à toute allure sur les routes (dans le respect des limitations, bien sûr !) jusqu’au port où nous arrivons juste à temps pour voir notre ferry sortir de la marina….

Heureusement, le ferry suivant part une heure plus tard, et il y a toute la place qu’il faut pour nous et notre voiture, OUF.
Nous voilà donc finalement sur l’île des kangourous. On est immédiatement séduit par cette île encore assez sauvage et remplie d’animaux de toutes sortes. On sent tout de suite que nos deux nuits sur place ne seront pas suffisantes mais tant pis, on ne peut pas décaler la suite de notre voyage, on fera donc au mieux avec le temps à disposition.
DSC_2060Le premier jour, on file au Flinder Chase national parc. Sur le parking du visitor center, arrêt obligatoire pour acheter le pass d’entrée dans la réserve, on lève les yeux et là, on aperçoit deux koalas à peine deux mètres au-dessus de nous. L’un des deux est en train de manger et non de dormir et on en profite pour lui tirer un bon nombre de fois le portrait ! Promis, Ariane, on en garde un pour toi ! Dans ce parc, on visite les « Remarkable rocks » qui se sont formés suite à une éruption volcanique et « Cape du Couedic » (en français dans le texte), où on peut observer une colonie d’otaries à fourrure. On enchaîne ensuite par une courte promenade dans le bush à la recherche des équidnés (sorte d’hérisson local) qu’on ne verra pas au plus grand désespoir d’Alix. Après une pause sieste dans la voiture sur le parking, on enchaîne avec la balade des platypus qui, comme son nom l’indique, peut nous permettre de voir des ornithorynques en liberté. La marche est belle et faute de platypus (malgré de nombreuses minutes de patience en silence aux bords des mares) nous permet tout de même de voir des wallabies de tout près. En rentrant à notre logement, nous aurons le plaisir d’apercevoir une drôle d’animal se promenant sur la route et en s’approchant de plus près, nous constaterons qu’il s’agit du fameux équidné qu’on a cherché en vain dans les broussailles plus tôt dans l’après-midi ! On le coche donc sur notre immense liste d’animaux sauvages vus en liberté et on rentre se coucher, émerveillé.
DSC_2149Le lendemain, nous faisons un tour dans une fabrique de miel. Il faut savoir que le miel de l’île est très spécial car toutes les abeilles sont de lignée pure, importée d’Italie il y a 200 ans, et entre temps cette espèce s’est éteinte en Italie. Ils protègent donc cette pureté drastiquement en interdisant d’apporter du miel de terre sur l’île, potentiellement « contaminé » et donc dangereux pour ces abeilles sous peine de colossales amendes. On goûte différentes variété de miel, on cherche la reine à travers les parois vitrées d’une ruche et on achète, en plus du pot de miel, une liqueur de miel à déguster en apéro. On verra bien ce que ça donne. On poursuit la visite de l’île en direction d’une plage baignade et en chemin on tombe sur un drôle de champ de sel en plein centre des terres. Pendant un bref, instant on se croirait de retour en Bolivie, c’est magnifique.
On se pose quelques temps sur une belle plage de sable fin blanc en regardant d’un air perplexe les autres visiteurs venir directement avec leur véhicule jusque sur la plage et n’en sortir que pour construire leur tente spéciale plage juste devant. La plage a plus de trafic que toutes les routes de l’île réunies et cela nous refroidit un peu. Les enfants profitent bien de la mer et collectionnent de magnifiques coquillages que nous laisserons là car impossible de les emmener en Nouvelle-Zélande.
Après le pic nic de midi, on repart tranquillement en direction du port (pas question de manquer le ferry une deuxième fois !). En chemin, on s’arrête encore à un point de vue en hauteur avec vue sur une partie de l’île et sur une plage plus sauvage (inaccessible en voiture, donc) où nous admirons les magnifiques rouleaux.
On laisse donc un peu à regret cette magnifique île au moment de reprendre le bateau.
DSC_2212On a pas mal de route avant notre logement au bord d’un grand lac au sud-est d’Adélaïde, à Milang. Ce logement, de transit, se révèle être une sorte de cabane de pêcheur à 3 mètres du lac avec une vue magnifique. Tout y est paisible et nous nous sentons immédiatement conquis par le lieu. La logeuse est très sympa. On assiste un verre à la main au coucher du soleil sur le lac avec des pélicans en fond de toile. On se dit qu’on y resterait bien un jour de plus. Malheureusement, impossible de décaler la réservation suivante et on est obligé de poursuivre notre route le lendemain matin. On assiste toutefois à un splendide lever de soleil et les enfants profitent d’une baignade matinale avant les 5h30 de route prévue aujourd’hui pour nous mener jusqu’au Grampians National Parc.


On roule donc pendant des heures entre des immenses champs de blé dont on ne voit jamais la fin. On met à profit les quelques jeux électroniques à disposition pour faire patienter tout le monde. Les derniers kilomètres nous font nous enfoncer dans les montagnes des Grampians. Le paysage est incroyable. Le parc a connu un immense incendie en 2012 ce qui donne des forêts immenses de troncs noirs recouverts de jeunes plantes d’un vert éclatant. C’est très irréel.
DSC_2245Juste avant d’atteindre notre camping, on croise une quantité impressionnante de kangourous et de wallabies et même quelques émeus sauvages, incroyable. Une fois installé dans notre cabine, on constate que les mêmes kangourous se baladent dans notre camping dès la tombée du jour, ça fait bizarre quand on se balade à la lumière d’une lampe de poche et qu’on éclaire des yeux d’animaux à la même hauteur que les notres. Car quand les kangourous se mettent debout, certains sont vraiment grands ! Le camping est également rempli de cacatoès bruyants et colorés qui viennent boire au robinet des emplacements de camping et manger les restes qui traînent. Depuis, la fenêtre de notre chambre, on aperçoit aussi une biche et son faon et des tas de lapins partout. C’est un vrai paradis pour la vie sauvage ici ! Comme il pleut, le premier jour, on reste dans le coin et on sort entre les gouttes pour voir le barrage tout près, faire quelques courses et pour retourner voir les émeus.

DSC_2319Le deuxième jour, le temps est avec nous et nous partons pour la pinnacles walk réputée medium hard but not suitable for children, ce qu’on pourrait traduire par ça grimpe un peu et toutes les falaises ne sont pas sécurisées. La promenade est vraiment belle et les paysages des Grampians magnifiques. On termine la marche vers midi et on file à un lookout pas trop loin pour manger notre pic nic sous l’œil plus qu’intéressé d’un corbeau. Il fait de plus en plus chaud mais comme on quitte les Grampians le lendemain, on tente une dernière courte marche pour voir des cascades MacKenzie. Pas mal, mais on regrette de ne pas avoir pris nos affaires de bain et pour ne pas nous donner trop envie, on choisit la balade du haut qui nous amène à un joli point de vue sur les chutes.

Retour au camping et fin d’après-midi autour de la piscine. On repart à pieds pour un safari Kangourous à la tombée du jour. On assiste à quelques désaccords entre les marsupiaux qui s’échangent des gifles et des coups de pieds en équilibre sur leur queue.

On a adoré cette région des Grampians ! Demain, on part pour la Great Ocean Road, direction Melbourne !

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2 réflexions sur « On dirait le sud…. »

  1. Salut les amis du bout du monde!

    A la faveur d’une de mes bonnes résolutions pour 2016 ( prendre le temps de vous écrire), je réussis enfin à vous envoyer un petit mot pour vous remercier de nous faire vivre de si belles aventures, récits palpitants rédigés de mains de maîtres, qu’on attend et lit chaque semaine avec le même plaisir! Vous nous faites rêver et c’est déjà beaucoup par les temps qui courent!

    De la grise Genève, je vous envoie donc tous nos vœux pour la suite de votre voyage et José, Ulysse et César se joignent à moi pour vous embrasser bien fort!

    Eléonore

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