Des temples et des éléphants

DSC_5786Nous arrivons en soirée sur Bangok après une dernière matinée d’école sur koh lanta. Nous avons rendez-vous avec Jean-Daniel, un collègue de passage ici. (Les enfants diront « Décidément, papa, t’as beaucoup de collègues en vacances « !) Après avoir posé nos affaires dans une pension toute mignonne dans le centre animé de la ville, JD qui est un spécialiste des bonnes adresses partout dans le monde nous emmène dans un bistro à quelques pas où l’on trouve de la bière, des pizzas et de la bonne musique, ce qui devrait contenter tout le monde !

DSC_5790Ce soir est prévu un orchestre de Blues-rock très efficace avec un gentil trompettiste qui vient nous parler. Au fil de la discussion, il apprend que Romane joue de la trompette et revient peu après avec 2 albums qu’il a enregistré pour les lui offrir ! Sympa ! Nous laissons JD reprendre l’avion le lendemain vers la Chine, pendant que nous nous rendons à notre première étape dans la remontée du nord, Ayuthaya. Nous rejoignons en train cette ancienne capitale de la Thaïlande. Et autant vous dire que pour les prix c’est pas les CFF ! On paie 1,50CHF pour toute la famille pour deux heures de train. Ambiance chaleureuse parmi les thaïs (à ce prix là, c’est quand même pas climatisé), Je papote un moment avec un moine, très sympa.

DSC_5878A Ayuthaya, On traverse en bac la rivière qui entoure la ville et on marche vers le quartier des pensions, où l’on trouve au hasard une chambre toute mignonne avec la clim et le wifi, (le minimum vital, quoi). Notre logeuse nous propose un tour guidé en bateau de la ville. L’idée nous plait bien, et on part donc découvrir plusieurs temples le long des canaux qui entourent la vieille ville. Premier contact avec les wat (temples) , les chedi (sortes de flèches), les prang (représentation de cloches), les bouddhas, les offrandes, l’argent et les dorures omniprésents, les magasins de souvenirs dans les temples, des décorations magnifiques même si elles sont parfois… chargées. Il est difficile pour les béotiens que nous sommes de distinguer les édifices récents de ceux de plusieurs centaines d’années ou l’enjeu du plus gros bouddhas d’émeraude par rapport à celui de crystal ou en or. On ne peut qu’apprécier l’esthétique harmonieuse et dépaysante de l’ensemble. DSC_5972Nous sommes estomaqués par le nombre et la taille des sites dans chaque région, le grand nombre de visiteurs qui les fréquentent et du flux d’argent généré et assez ouvertement affiché autour du culte de bouddha ( les tickets d’entrée aux sites étant de ce point de vue anecdotiques). Après avoir vu le nourrissage rituel des poissons-chats sacrés, nous faisons un dernier arrêt pour voir le coucher de soleil sur le Wat Chai Watanaram, magnifique. On trouve de quoi se rassasier au marché, des mangues délicieuses, qui contrairement à celles d’Australie ont des noyaux tous plats, ce qui les rend encore plus sympathiques à couper comme à manger ! Dans cette ville les tuktuks ont un capot de forme particulière qu’on ne retrouve pas ailleurs et que les guides  décrivent « en forme de masques de Dark-Vador », on vous laisse juger…

DSC_5993Le lendemain, nous partons à la découverte du Wat Phra Si Sanphet datant du Xvème siècle avant de prendre le bus de 13h pour Sukhothai. Apres 6 h de route, nous arrivons de nuit à la gare routière. Ayant gentillement éconduit les propositions de conducteurs de tuctuc (prononcer « doukdouk ») et il est vrai un peu sous-estimé la distance avec l’hôtel, nous nous retrouvons donc un peu en galère au milieu de nulle part à cause d’une route fermée quand un gentil Thaï passe par là avec sa grosse Mercedes et propose de nous emmener jusqu’à l’hôtel. C’est drôlement gentil ! On y loue deux jolis bungalows et on se réjouit déjà de faire un plouf dans la piscine demain !
Tout le monde est prêt vers 9h pour visiter la ville historique de Sukhothai, où il fait chaud, voir très chaud (dès 10-11h du matin dans les 35 degrés. ). L’objectif est donc de ne pas rentrer trop tard ! Le site, à 12km de la ville est réputé pour se visiter à vélo, mais le prix si alléchant du doukdouk pour un aller-retour + visite nous fait changer d’avis. DSC_6100Pas de regret, on utilisera nos forces pour déambuler à pied entre les chedi, prang et bouddhas. Le site est plus ancien que ceux visités la veille et impressionnant par son étendue. On rentre bien fatigué de cette belle visite, on enfile nos maillots de bains et… découvrons que la piscine est fermée à cause de la pompe en panne. Et, en à peine un jour, l’eau est devenue verte et des crapauds y chanteront toute la nuit. On croisera dans cette pension une famille française très sympa qui termine un voyage de 6 mois en Asie. Alix et Romane sont toutes contentes de jouer avec la benjamine. Le soir on observe les jeunes s’amuser avec de grands cerfs-volants faits-mains, qui volent remarquablement bien et qui font de la musique en volant grâce à des petits bouts de ficelle bien placés; magique ! Les couchers de soleils sont aussi très étonnants dans le nord de la Thaïlande à cette saison, la brume permanente engendrée par les brûlis et la chaleur  transforme le soleil en boule rouge.

DSC_6133On reprend le bus le lendemain pour 6h supplémentaires jusqu’à Chiang Mai. En arrivant ici, nous n’avions pas encore d’hôtel réservé. Une fois devant celui que nous envisagions, nous voyons devant un grand drapeau Suisse. Interloqués, nous constatons que le bâtiment d’à côté est le consulat suisse… c’est sans doute un signe, on décide d’y rester. Doté d’une piscine pour rattraper celle de la veille, l’hôtel est en plus très bien placé dans la vielle ville et donne sur un temple ! photo 4Nous passons 4 jours ici et nous baladons dans les rues de la ville, où circulent motos, tuktuk et « sorng-taa », des taxis collectifs assez typiques composés d’un pickup surmonté d’une banquette arrière couverte permettant à 8-10 personnes de prendre place. Ils sont de couleurs unie, en fonction de la zone qu’ils desservent (blanc pour l’est, bleus pour le sud, jaune pour le nord, etc.  et des rouges qui peuvent aller partout appelés « rot daang »)
Et si on lève la tête, impossible de rater les centaines d’écureuils qui déambulent sur le Méli-melo de fils électriques à longueur de journée. Cette partie de la ville (dite historique) est de dimension raisonnable pour être parcourue à pied, et malgré tout pleine de verdure ( et de temples !). On part le lendemain visiter ces temples tous plus grands, dorés et remplis de figures de bouddha les uns que les autres. DSC_6141Suivant les conseils du Lonely planet, nous visitons les plus connus, mais ce n’est pas ceux qui nous ferons le plus impression. Nous avons par exemple beaucoup apprécié le petit temple de Wat Chedi Luang Construit entièrement en teck, typique de la civilisation Lanna. Nous prenons de la  hauteur vers le Wat Phra That Doi Suthep, situé à 16 km de la ville et 1600 m d’altitude pour admirer son intérieur au coucher du soleil. Dans les autres petits plaisirs de cette ville, il y a des centaines de délicieux restaurants, un stand de gaufre de l’école d’à côté où les étudiantes commence à nous connaître, une maison de massage thaï qui emploie des anciennes prisonnière en réinsertion.


DSC_6392Nous consacrons également une journée aux éléphants. Il existe un grand débat sur la manière dont sont traités les éléphants et ce que l’on attend d’eux. Pendant longtemps, ils ont été utilisés pour transporter les touristes sur leur dos, souvent maltraités par des cornacs mal formés. Aujourd’hui, conscient de ce problème, le publique demande à voir de près les éléphants tout en les respectant. Les thaï ont donc créé de nombreuses fermes où les touristes peuvent s’immerger au sens figuré comme au sens propre dans la peau des soigneurs. DSC_6381L’avantage, c’est que ça se facture plus cher aux touristes, mais au moins les conditions de vie des éléphants s’améliorent. Le logo « no riding » est devenu un argument publicitaire (ce qui surprendra un peu nos enfants d’ailleurs…) Après, cela reste de l’élevage, les éléphants  que l’on trouve dans ces fermes sont soit en début de vie pour être ensuite destinés au travail dans les forêts, soit déjà « à la retraite » après une carrière dans ces mêmes forêts. Derrière ça, ce qui est sûr, c’est que l’homme a encore besoin de l’éléphant et si tout ce commerce ne pouvait avoir lieu, les éléphants n’auraient plus tellement la capacité de subsister dans les campagnes où l’homme est présent, avec sa pollution et ses produits chimiques. DSC_6358On laisse un moment ces débats philosophiques pour vous parler de la ferme que nous avons visitée à 1h30 de Chiangmai et qui nous semblait offrir des conditions de vie acceptables aux pachydermes. On arrive en tout petit comité ( nous et 2 autres touristes) dans un bout de village au milieu de nul part, plein de papillons et de millions de chenilles partout ( c’est la saison). Les habitants locaux viennent d’ailleurs nombreux cueillir les crisalides pour les frire et les manger. ( on nous en a pas proposé, flûte ) On nous explique le concept de la visite, tout le monde enfile une tenue pas salissante, on passe un moment à préparer des boulettes de bananes pour les éléphants, on va ensuite les nourrir avec de la canne à sucre. ( ils en mange près de 100kg/jour quand même. Nous avons droit à 2 éléphanteaux de 5 et 8 ans, tout mignons, mais imposants quand même.

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Ils obéissent lorsqu’on leur donne des ordres « boooon » pour « ouvre la bouche que j’y mette à manger », « juuuuub » pour « fait moi un bisou ». ( c’est du lourd, un bisou d’éléphant.) on peut les faites se coucher avec plus ou moins de succès.
Après un délicieux plat de nouilles que nous cuisinons en compagnie du personnel, on part ramasser des plantes médicinales que les éléphants mangent eux mêmes dans la nature. Nous ramassons notamment une espèce de mimosa  (Le mimosa pudique) qui amuse beaucoup les enfants car leurs feuilles se cachent lorsqu’on les frôle avec la main. On part ensuite pour le bain des éléphants. Au final, on ressort tout aussi mouillés qu’eux, car ils ont été visiblement dressés à asperger les touristes. Toute la famille est ravie de cette visite, c’était une expérience inoubliable  !
Notre dernière journée à Chiang mai est consacrée à l’école, la piscine, et un massage. dur dur la vie… La semaine prochaine, nous allons à l’extrême nord de la Thaïlande avec les montagnes, le triangle d’or, la frontière avec Myamar et le Laos, et Chiang Rai.

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2 réflexions sur « Des temples et des éléphants »

  1. Ils n’ont pas tout à fait tort tes enfants …… mais , tu peux les rassurer , il y a encore (malheureusement ) des collègues qui travaillent !
    Bises et bonne continuation à tous
  2. Héhé, jolie coïncidence de transit. C’était très amusant de se retrouver dans le grouillement de Bangkok.
    Bonne suite: vous n’êtes pas au bout de vos découvertes … 😉

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